HÉLÈNE RENAUD
PHARMACIENS - 1ère période
L'apothicaire en Nouvelle-France
Le travail de l’apothicaire est une activité importante de la jeune colonie. Ce sont les ordres religieux des Jésuites et des Augustines qui opèrent les apothicaireries (ancien nom pour désigner les pharmacies) lesquelles constituent, du 17e siècle au 19e siècle, le noyau névralgique de l’hôpital en Nouvelle-France.
Les sœurs Augustines, apothicairesses de l’Hôtel-Dieu de Québec, ont de nombreuses responsabilités, entre autres, de veiller à l’approvisionnement et au fonctionnement de l’apothicairerie, de vérifier la qualité des produits et de confectionner des médicaments.
Peu de produits sont faits à partir de la flore de la Nouvelle-France, et ce, à cause de la méfiance envers la médecine amérindienne, qu’on dit empreinte de magie. Toutefois, quelques rares produits, utilisés depuis des siècles par les Amérindiens, sont adoptés. C’est le cas de la gomme de sapin et du sucre d’érable. En effet, la gomme de sapin, connue sous le nom de baume blanc du Canada, a des vertus d’agent antiseptique et cicatrisant. Quant au sucre d’érable, on l’utilise pour confectionner des sirops contre le rhume, la toux et l’extinction de voix.