HÉLÈNE RENAUD
NOTAIRES - 2e période
Le notaire en Nouvelle-France
Suite à la Conquête par les britanniques en 1760, la profession de notaire a connu de nombreux changements. Bien qu’aboli par le régime anglais, le notariat survit malgré tout. Il est bon de souligner que plusieurs notaires de l’époque accomplissent aussi le travail des avocats étant donné l’interdiction faite à ces derniers de pratiquer sous le régime français. En 1785, une loi sépare officiellement les deux professions. Peu à peu, le nombre de notaires augmente, répondant ainsi aux besoins d’une ville comme Québec, centre nerveux juridique et économique du Bas-Canada.
L’année 1847 marque un point tournant pour la profession. En effet, la première loi, relative à son organisation professionnelle, basée sur
le principe de l’autogestion, est sanctionnée.
Le notaire est souvent issu de famille fortunée et de bonne éducation. Il a bonne réputation et ce, au même titre que le médecin et le curé. Le notaire a comme tâche, entre autres, de rédiger et de faire signer les contrats de mariage. Même pour ce type de contrat, seul le mari
est autorisé à entrer dans le bureau du notaire et peut signer l’acte notarié.