HÉLÈNE RENAUD
CORDONNIERS - 2e période
Le cordonnier au XIX siècle
Les conditions de travail du cordonnier se détériorent avec la révolution industrielle. Par ailleurs, le déclin de la construction navale favorise le développement de l’industrie du cuir. La main-d’œuvre bon marché, les accès portuaires, le volume du marché local, les facilités d’approvisionnement et la productivité des tanneries font de Québec une ville où l’industrie de la chaussure se démarque. En peu de temps, les fabriques de chaussures connaissent une croissance enviable. On en dénombre près de 75 en 1870.
Ces fabriques embauchent des centaines d’employés, hommes, femmes et enfants, qui travaillent à la chaîne jusqu’à 18 heures par jour, dans des conditions pénibles, voire dangereuses et ce, pour des salaires ridicules. Une loi des manufactures est alors édictée dans le but de limiter le nombre d’heures travaillées par jour et par semaine, et d’interdire l’embauche des enfants, filles et garçons.