HÉLÈNE RENAUD
CORDONNIERS - 1ère période
Le cordonnier en Nouvelle-France
Le métier de cordonnier apparaît à Québec dès le début de la colonie. Les conditions sont difficiles car l’artisan doit s’adapter aux conditions géographiques et climatiques fort différentes de celles de la France.
Malgré ces difficultés, le marché de la cordonnerie prend son envol sous la gouverne de l’intendant Jean Talon. En 1668, une première tannerie voit le jour à la Pointe-de-Lévy afin de subvenir aux besoins en cuir des cordonniers et des selliers de la colonie.
Les cordonniers de Québec apprennent les rudiments de leur métier par un système d’apprentissage. Le maître, en plus de dispenser
son enseignement, doit loger et nourrir l’apprenti. En retour, celui-ci doit à son maître obéissance et respect des règles de fabrication.
Le métier de cordonnier est peu lucratif à cette époque et la production doit constamment s’ajuster aux goûts des clients. En effet, même
si la demande pour des produits d’inspiration amérindienne est très populaire, le cordonnier ne peut ignorer les courants de la mode française. Il doit donc fabriquer non seulement des souliers et des bottes mais aussi des mules et des escarpins.